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Période d’essai dans le Code du travail tchèque 2025

Changements à la période d'essai sous l'amendement "Flexi" de 2025 du Code du travail tchèque


L'amendement au Code du travail tchèque, souvent appelé "amendement flexi", devrait entrer en vigueur le 1er juin 2025. Il introduit plusieurs changements aux relations de travail. Un domaine significativement affecté est la réglementation de la période d'essai, spécifiquement la Section 35 du Code du travail. Ces changements répondent aux demandes pratiques et visent à augmenter la liberté contractuelle des parties tout en maintenant la protection des employés. Ils clarifient également certaines ambiguïtés interprétatives précédentes.

Examinons de plus près les changements clés concernant la période d'essai.

Extension de la durée maximale de la période d'essai

Le changement le plus significatif augmente la durée maximale permissible de la période d'essai. Les nouvelles règles sont :

  • Pour les employés réguliers (non-cadres), l'amendement étend la durée maximale de 3 mois à 4 mois.
  • Pour les employés cadres, l'amendement étend la durée maximale de 6 mois à 8 mois.

La nouvelle formulation de la Section 35(2) stipule : "Une période d'essai ne peut être convenue pour une période plus longue que a) 4 mois consécutifs à partir de la date de commencement de la relation de travail, b) 8 mois consécutifs à partir de la date de commencement de la relation de travail pour un employé cadre."

L'Exposé des motifs stipule que cette extension vise à améliorer la liberté contractuelle des parties. Elle leur permet de mieux vérifier si la relation de travail leur convient mutuellement. Ce changement répond aux demandes pratiques. C'est une solution de compromis destinée à continuer de protéger les employés de périodes d'incertitude excessivement longues. La nouvelle réglementation s'aligne avec la Directive UE sur les conditions de travail transparentes et prévisibles.

La restriction pour les relations de travail à durée déterminée reste en place. Selon la Section 35(3) : "Une période d'essai ne peut être convenue pour plus de la moitié de la durée convenue de la relation de travail à durée déterminée." Cette règle reste inchangée ; elle s'applique simplement aux nouvelles limites maximales plus longues.

Possibilité d'extension ultérieure de la période d'essai convenue

Une nouveauté fondamentale est la possibilité d'étendre ultérieurement une période d'essai déjà convenue. La réglementation précédente l'interdisait explicitement. La nouvelle Section 35(4) stipule : "Une période d'essai peut être ultérieurement étendue pendant sa durée dans les limites des paragraphes 2 et 3 par accord écrit entre l'employeur et l'employé."

Pour étendre la période, les conditions suivantes doivent s'appliquer :

  • L'employeur et l'employé doivent conclure un accord écrit.
  • Ils doivent conclure l'accord pendant la durée de la période d'essai originalement convenue.
  • La durée totale de la période d'essai (originale + extension) ne doit pas dépasser le maximum statutaire (4/8 mois). Elle ne doit pas non plus dépasser la moitié de la durée d'une relation de travail à durée déterminée.

Ce changement permet aux parties de réagir plus flexiblement à la situation. Par exemple, supposons qu'une période d'essai de 2 mois ait été initialement convenue. Les parties peuvent maintenant convenir de l'étendre à 3 ou 4 mois si elles ressentent le besoin d'un "test" supplémentaire de la relation. Cela permet également d'étendre la période d'essai jusqu'à 8 mois. Cela s'applique si un employé devient cadre pendant la période et que la période d'essai originale était plus courte.

Clarification de l'extension automatique de la période d'essai

L'amendement clarifie les règles pour étendre automatiquement la période d'essai par le temps où l'employé n'a pas travaillé. La réglementation précédente (ancien § 35(4)) mentionnait l'extension par "la période d'obstacles au travail d'une journée complète" ("dobu celodenních překážek v práci") et "la période de congé d'une journée complète" ("dobu celodenní dovolené"). Cette formulation menait à des ambiguïtés interprétatives, comme s'il faut compter les jours calendaires ou ouvrables et comment traiter les absences partielles.

La nouvelle formulation de la Section 35(5) stipule plus clairement : "La période d'essai est étendue des jours ouvrables de l'employé pendant lesquels ils n'ont pas travaillé leur équipe entière pendant la période d'essai en raison d'un obstacle au travail, de prendre un congé, ou d'une absence non excusée."

Changements clés aux règles d'extension automatique

Cela mène aux clarifications suivantes :

  • Les parties calculent l'extension en jours ouvrables (jours pour lesquels l'employé avait une équipe programmée), pas en jours calendaires.
  • L'extension se produit seulement si l'employé a manqué l'équipe entière pour les raisons spécifiées. Les absences partielles (par exemple, une visite chez le médecin pour quelques heures) ne mènent pas à une extension.
  • Nouvellement, la période d'essai est également étendue pour les jours d'absence non excusée si l'employé a manqué l'équipe entière.
  • L'Exposé des motifs aborde explicitement les jours fériés. Il stipule que la période d'essai n'est pas étendue pour les vacances pendant lesquelles l'équipe de l'employé a été annulée en raison du jour férié (soi-disant jour férié payé).
  • Considérez si un employé manque une équipe entière en raison d'une combinaison de raisons (par exemple, une demi-journée d'obstacle au travail, une demi-journée de congé). Ce jour compte maintenant vers l'extension sous les nouvelles règles.

Exemple de calcul

Exemple de l'Exposé des motifs : Un employé a une période d'essai du 1er janvier au 30 avril 2025. Pendant ce temps, ils ont manqué 5 équipes entières en raison de maladie (obstacle au travail) et 2 équipes entières en raison de prendre un congé. Leur période d'essai sera étendue d'un total de 7 jours ouvrables. Si la période devait se terminer le 30 avril, 7 jours ouvrables sont comptés à partir du 1er mai. Ce compte inclut tous les jours fériés qui tombent un jour ouvrable (comme le 1er mai et le 8 mai dans l'exemple), car ceux-ci ne sont pas sautés. La période d'essai se terminerait ainsi le vendredi 9 mai 2025.

Convenir de la période d'essai

L'amendement ajuste légèrement la formulation concernant le timing de l'accord et la forme écrite, mais les principes centraux restent essentiellement les mêmes :

  • Selon la Section 35(1) : "Une période d'essai peut être convenue au plus tard le jour du commencement de la relation de travail..." (La formulation précédente référait au "jour convenu comme le jour de commencer le travail" ou "le jour énoncé comme le jour de nomination"). Ce changement aligne la formulation avec la Section 36 du Code du travail, qui définit la date de commencement.
  • Il reste obligatoire que selon la Section 35(1) : "La période d'essai doit être convenue par écrit." Sans forme écrite, l'accord sur une période d'essai est invalide.
  • L'amendement confirme que les parties peuvent également convenir d'une période d'essai en connexion avec une nomination à un poste de cadre.

Conclusion

L'amendement à la Section 35 du Code du travail apporte plusieurs changements significatifs effectifs à partir de 2025. Étendre la durée maximale de la période d'essai et permettre son extension ultérieure par accord fournissent aux employeurs et employés plus de flexibilité. En même temps, l'amendement clarifie les règles pour l'extension automatique de la période d'essai en raison d'absences d'employés. Cela contribue à une plus grande sécurité juridique. Il est important pour les employeurs et employés de se familiariser avec ces changements. Cela les aidera à correctement établir et interpréter les conditions de période d'essai dans les relations de travail nouvelles et existantes.

Pour plus d'informations, n'hésitez pas à nous contacter à :

JUDr. Mojmír Ježek, Ph.D.

ECOVIS ježek, advokátní kancelář s.r.o.
Betlémské nám. 6
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